La mise en scène de Pascale Henry, au diapason de cette féconde matière textuelle, se joue des chassés-croisés temporels, fait s’élever la voix endolorie de cette femme comme celles de ses doubles. Consciente des multiples degrés de lecture de l’intrigue, sans cependant se laisser écraser par leur poids, elle a composé une scénographie ample, un décor piégé d’où peuvent surgir les multiples rémanences du passé de son héroïne (…).
D’une violence sourde, Thérèse en mille morceaux passe le cap de la transposition scénique sans tour de force ostentatoire, mais avec une sobriété servant efficacement la portée du propos. Un spectacle dont la colère se distille tel un venin, refusant le coup d’éclat pour mieux frapper son public là où ça fait mal. En plein cœur. »
FC, Le Petit Bulletin-Lyon, mars 2010
(…) Pascale Henry alterne avec bonheur l’écriture dramatique et la plongée dans les textes des autres. Celui de Lyonel Trouillot lui va comme un gant.
(…)Pascale Henry éclaire sobrement ce théâtre intérieur. Au fond de la scène, une lourde porte : celle sui enferme les corps loin de la lumière, celle qu’il doit être possible d’ouvrir pour enfin naître à soi-même. Entre intérieur et extérieur, les tiraillements et les élans tracent une chorégraphie lente, dans un épais silence où les désirs trop bridés soulèvent la parole.
Le travail sur les personnages prolonge avec inventivité le propos du roman.
DM, Périphériques, janvier/mars 2010